Des thérapies fondées sur les preuves scientifiques…
Les psychothérapies cognitives et comportementales (ou T.C.C) font partie des rares méthodes d’accompagnement fondées sur des preuves scientifiques. Cela ne signifie pas qu’elles sont à 100 % efficaces pour TOUTES les pathologies car leur efficience est variable. Cependant, dans la plupart des problématiques, elles montrent un niveau d’efficacité bien plus élevé en comparaison avec les autres types de thérapies. En psychologie et en médecine, ‘l’efficacité” d’une thérapie est évaluée en fonction de la baisse des symptômes mais aussi en fonction de l’amélioration de la qualité de vie des patients (vie professionnelle, vie relationnelle, bien-être, …).
Il existe différents types de T.C.C :
La thérapie comportementale vise une modification efficace des symptômes ou des comportements (T.C.C de “1ère vague” : techniques d’exposition progressive, activation comportementale, traitement par conditionnement, voir par exemple ABA sur ce site). D’un point de vue des neurosciences, l’idée est de créer de nouveaux circuits cérébraux efficaces qui vont entrer en compétition avec les circuits “problématiques” puis les “dépasser” (sans pour autant les remplacer). L’efficacité de cette méthodologie est largement approuvée. Mais, dans certains cas, la thérapie peut être assez longue car les circuits “problématiques” sont coriaces en raison de troubles très anciens (troubles de l’attachement, troubles de la personnalité) ou de troubles précoces du neuro-développement (autisme, TDAH, …). Selon l’intensité de la problématique, ce genre de thérapie peut être plus ou moins rapide (de 5 à 10 séances pour une phobie spécifique, 15-30 séances pour des TOCs sévères, ou suivi au long cours dans le cadre de l’autisme et de la déficience intellectuelle).
->Je suis formé aux techniques d’exposition et d’activation comportementale pour les troubles anxieux et la dépression, mais également à l’ABA qui est la méthode éducative la plus efficace dans le cadre des troubles du neuro-développement (Autisme, TDAH, …).
La thérapie cognitive tente de supprimer ou d’atténuer le niveau de croyance envers des pensées douloureuses ou “limitantes” (T.C.C de “2ème vague”). Les pensées sont souvent à l’origine de l’aspect chronique de certaines affections (comme la dépression, les troubles anxieux, les troubles de la personnalité). A l’aide de techniques d’entretien très “rationnelles” et intellectuelles, le patient est amené à modifier son regard sur ses croyances et ses émotions. Méthode rigoureuse et très efficace à court terme dans certains cas, la thérapie cognitive trouve ses limites car elle ne préviendrait pas suffisamment les rechutes, notamment chez des personnes présentant des schémas émotionnels douloureux très anciens. Les données neuro-scientifiques actuelles expliquent cette limite car la modification des contenus de pensées (et les émotions qui y sont associées) est quasiment impossible avec une méthode basée sur “l’intellectualisation”. Dans ce cas, les circuits “problématiques” continuent de s’activer et il serait même probable qu’en cours de thérapie cognitive, ils se renforcent…
-> Bien qu’y étant formé, j’utilise très peu cette approche ou très partiellement dans des cas précis et “superficiels” (phobie spécifique, …)
Les T.C.C de la 3ème vague (MBCT, ACT, TCD, …) nous propose un changement de paradigme : plutôt que de “lutter” contre les symptômes (plus spécifiquement les pensées et les émotions) et chercher à les supprimer (chose quasi-impossible) ou les atténuer , il est proposé des méthodes pour apprendre à vivre avec (ACT) voire à radicalement les accepter (TCD). De manière paradoxale, les études scientifiques sur ces thérapies mettent en évidence une baisse significative des symptômes et une amélioration de la qualité de vie des patients : elles sont donc des outils efficaces ! Largement inspirées de la philosophie bouddhiste et des pratiques méditatives qui en découlent (nous insistons sur l’aspect philosophique et donc laïc de ces pratiques), ces thérapies nous encouragent à contempler avec distance nos vécus émotionnels et cognitifs, et à nous engager dans des comportements qui améliorent notre vie. Les neurosciences ont longtemps mis en évidence que les circuits “problématiques” étaient “ineffaçables” malgré la construction de nouveaux circuits compétitifs (ce qui est vrai dans certains cas, mais de nouvelles découvertes montrent qu’il est possible de les “désactiver” ! voir point suivant). Apprendre “à vivre avec” semble donc une stratégie plus économique et généralisable que de dépenser toute l’énergie à ne construire que de nouveaux circuits. Enfin, les études en imagerie cérébrale mettent en évidence que la méditation agit positivement sur la physiologie du cerveau et prévient les rechutes dépressives !
-> J’ai été formé au plus haut niveau en thérapie ACT (Thérapie d’Acceptation et d’Engagement) par Benjamin Schoendorff (reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes francophones de cette thérapie). La théorie sur ACT et ses études montrent un niveau élevé d’efficacité de manière trans-diagnostique (dépression, troubles anxieux, troubles du comportement alimentaire, troubles de la personnalité …). J’ai également étudié une année dans un centre de méditation bouddhiste. J’utilise ACT particulièrement en phase aiguë de souffrance en utilisant, entre autres, la validation des ressentis et l’auto-compassion.
Les TCC explorant l’histoire singulière du patient : pendant longtemps, les patients souhaitant travailler plus en “profondeur” étaient destinés à des approches non-fondées sur les preuves, aggravant même parfois leurs symptômes. Différentes approches en TCC ont fait leur preuve (thérapie des schémas, thérapie de la cohérence, …) et permettent de découvrir l’origine de certains symptômes dans l’histoire singulière du patient. Il est proposé au patient de cibler des schémas émotionnels douloureux souvent développés précocement dans l’enfance ou l’adolescence. La compréhension et la mise en lien entre les schémas anciens et les symptômes actuels peuvent parfois être très émouvantes, éprouvantes mais aussi très libératrices. Par la suite, des techniques sont proposées pour tenter de “réparer” ces schémas (ex : stratégie de re-parentage en thérapie des schémas) voir de les “désactiver” (ex : reconsolidation de la mémoire en thérapie de la cohérence).
-> Je suis praticien certifié en thérapie de la cohérence ainsi que le premier formateur français associé au Coherence Psychology Institute (USA). J’ai été formé en thérapie de la cohérence et supervisé pendant un an par Sophie Côté (Canada), reconnue comme une des meilleures spécialistes mondiales dans cette pratique. Puis j’ai effectué des stages avec Robin Ticic (USA, Allemagne), une des co-auteur*e*s de “Unlocking the Emotional Brain” de Bruce Ecker, le concepteur de cette thérapie. Etant très satisfait des résultats, je pratique cette thérapie prioritairement dans le cadre des troubles anxieux, dépressifs et des troubles de la personnalité. Mais également, dans toutes les problématiques émotionnelles (vie émotionnelle et affective) des patients présentant des troubles du neuro-développement (autisme, TDAH). Le patient ne doit pas être en souffrance trop aiguë pour cette technique.