QUI SUIS-JE ?
confidences d’un Psy…
“Issu d’une union mixte franco-algérienne et islamo-protestante, mes parents ont été un vrai modèle d’altruisme et d’acceptation des différences. Très tôt, ces valeurs m’ont été transmises et ont fait écho en moi. À l’âge de 10 ans environ, j’assurais le soutien scolaire de certains enfants de mon quartier. J’arpentais seul les rues de ma commune pour récolter des “pièces jaunes” pour les enfants hospitalisés. En parallèle, j’ai été un enfant intellectuellement très curieux mais aussi très intrépide (au grand désarroi de mes parents parfois…) avec une soif de liberté et une envie de découvrir le monde et ses cultures, ses religions et plus globalement, les êtres humains dans toutes leurs diversités.
Tout en débutant mes études de psychologie, j’étais animateur en centres de vacances et je me destinais, au départ, à une carrière d’éducateur ou d’enseignant. J’ai finalement poursuivi la psychologie jusqu’au plus haut niveau universitaire (Doctorat) car le développement psychologique (intellectuel, social, affectif, …) des enfants et adolescents me passionnait : je pouvais enfin poser des concepts scientifiques sur ce que j’observais dans mes expériences pédagogiques et éducatives. D’autre part, étudier le développement de l’enfant permet de comprendre l’adulte qu’il deviendra en fonction de ses expériences positives mais aussi des challenges qu’il va rencontrer. En 10 ans d’activité libérale, j’ai observé ce phénomène en continuant à suivre les adolescents jusqu’à l’âge adulte. Au fil de ma pratique et de mes formations diverses, j’ai donc élargi ma patientèle aux adultes car finalement, qui est mieux placé qu’un spécialiste du développement de l’enfant pour comprendre un adulte ?
J’ai eu un parcours difficile à certains égards : la différence, je la connais de l’intérieur avec les répercussions sociales et psychologiques qu’elles peuvent engendrer. Enfant parfois discriminé pour mes origines maghrébines, me traînant une obésité à l’adolescence, parfois moqué pour mes choix identificatoires (correspondant davantage à des stéréotypes de genre “féminin”) et un choix de vie affective “différent” : des éléments qui m’ont fait traverser de nombreuses souffrances psychologiques, notamment des troubles anxieux, de la dépression, et des troubles du comportement alimentaire.
Bien heureusement, ces souffrances se sont heurtées à ma curiosité pour la psychologie mais aussi pour physiologie humaine, les neurosciences, la médecine, le sport et les arts : tous ces domaines m’ont aidé à déployer de nouvelles compétences et des outils performants de développement personnel (non seulement pour moi-même, mais aussi pour les autres). Perdre 30kg, sortir de la dépression et de l’anxiété, assumer mes différences et m’accepter, je l’ai aussi vécu de l’intérieur en tant qu’adolescent et adulte. Tous les outils de psychothérapie que je propose, je les ai expérimentés en tant que “patient”. Tous les outils éducatifs que je propose aux parents, je les applique tous les jours dans ma pratique auprès d’enfants/adolescents, que ce soit individuellement ou en groupe.
Ma curiosité se traduit aussi par un intérêt constant pour les progrès de la psychologie et de la psychothérapie, notamment depuis l’avènement des neurosciences. Cet intérêt nous contraint à une humilité nécessaire et une remise en question permanente de nos savoirs et savoir-faire. Je m’efforce donc de mettre mes compétences à jour pour améliorer mes services de psychologue et de formateur.
La transmission est une valeur qui a énormément de sens pour moi. Transmettre des choses que j’ai comprises et qui ont facilitées ma vie personnelle ou ma pratique clinique est quelque chose de naturellement enthousiasmant pour moi. Depuis une dizaine d’années, je suis très inspiré par la philosophie bouddhiste : ainsi, par mes expériences de thérapeute et de formateur, je suis aujourd’hui intimement persuadé que l’altruisme est la voie royale menant à la fois à la sagesse, mais aussi au bonheur.”